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des fêtes juives |
Il arriva
une fois à Gorlitz un prédicateur renommé, fort érudit,
qui portait une barbe taillée pour relever sa prestance.
Selon l'usage, il se présenta chez mon grand-père (Rabbi Baruch
Halberstam of Gorlitz, 1829-1906) pour lui demander l'autorisation de parler
dans la synagogue. Mon grand-père refusa, arguant qu'un érudit
de Torah ne peut se permettre de se soucier de son apparence, et qu'il craignait
que cet homme n'ait pas la crainte du Ciel.
Mais, Rabbi, quelle importance? Nos Sages n'ont-ils pas enseigné que
l'on doit recevoir la Torah de vérité de tout enseignant, et
je m'engage devant le Rabbi à ne dire que des mots de morale et des
enseignements de nos Sages. Mon grand-père lui répondit que
même s'il s'astreint à ne dire que des mots fidèles à
l'esprit de la Torah, et à ne pas en dévier d'un pouce, il faut
garder à l'esprit que les meilleurs mets, s'ils sont servis dans des
plats souillés, en gardent le goût et deviennent répugnants.
Commentaire
Aryeh Shaag, de Rav Aryeh Leibish Halberstam, cité dans Kecher N°
94.