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des fêtes juives
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Lag BaOmer, 18ème
jour du mois de Iyar, est le trente troisième jour du Omer.
Nos Sages enseignent que durant la période du Omer sont morts 24.000
des élèves de Rabbi Akiba "parce qu'ils ne se portaient pas
de respect les uns envers les autres".
Ils enseignent encore que cette mortalité a cessé au bout de
33 jours, soit qu'elle s'est complètement arrêtée, soit
que le 33ème jour aucun élève n'est mort.
C'est en souvenir de ceci que les restrictions du deuil sont levées
le 33ème jour pour les uns, et simplement suspendues ce
jour là pour les autres.
On peut écouter des instruments de musique, se marier, acheter ou porter
des vêtements neufs, se couper les cheveux.
La tradition enseigne que c'est ce jour là, des années plus
tard, qu'est mort le Saint Rabbi Chimon Bar Yo'haï. Rabbi Chimon Bar
Yo'haï avait demandé à ses élèves de ne pas
s'affliger lors de sa disparition, mais de la fêter comme son union
avec D.ieu, un mariage, dit "Hilloula".
Les textes de l'époque talmudique citent des élèves du
Maître qui allaient régulièrement pèleriner sur
la tombe de Rabbi Chimon, et cette coutume a perduré.
Par la suite, l'installation de l'école kabbalistique à Tsfat,
autour de Rabbi Its'hak Louria, le Ari-zal, a donné un grand essor
au pèlerinage de Méron.
On enseigne encore que c'est ce jour de 18 Iyar que la manne a commencé
à tomber dans le désert, après que les juifs aient terminé
les pains azymes emportés d'Egypte le 15 Iyar. Ou encore que c'est
ce jour qu'a commencé la révolte des Judéens contre le
Gouverneur romain Florus, comme évoqué par Flavius Joseph.
On a l'usage à Méron d'y pratiquer des veillées d'étude,
des prières, des danses et des repas festifs, et s'y mêlent des
juifs venus de tous les horizons géographiques et spirituels, dans
la plus grande joie.
Mais
Lag BaOmer se fête aussi ailleurs qu'à Méron.
Dans toutes les communautés juives, c'est un jour de fête et
on a l'usage d'allumer des bougies, de chanter des chants en l'honneur du
Saint Rabbi Chimon Bar Yo'haï. (ici,
Poonah, en Inde, 5763)
Il est d'usage d'allumer de grands
feux de bois autour desquels on chante, danse,
se réjouit.
Une autre coutume est de tirer à l'arc. On explique à ce propos
qu'à l'époque de Rabbi Chimon Bar Yo'haï les Romains avaient
interdit l'étude de la Torah. Sous prétexte d'une partie de
chasse, les maîtres emmenaient les enfants dans la forêt, pour
y étudier en paix les préceptes de la Torah. Si d'aventure,
une troupe romaine les découvraient, on sortait les arcs et les flèches
pour témoigner de la … bonne conduite des enfants.
Une autre explication tient à ce que du vivant de Rabbi Chimon Bar
Yo'haï on n'a jamais vu d'arc en ciel, qui est le symbole du rappel de
l'alliance entre D.ieu et l'humanité qui apparaît lorsque D.ieu
pourrait avoir de bonnes raisons d'être mécontent de la conduite
des hommes.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est d'usage de ne pas attirer
l'attention d'autrui sur l'apparition d'un arc en ciel: qui signifierait que
l'homme ne se comporte pas bien, afin de ne pas porter une accusation.
Une coutume est d'emmener ce jour là les enfants se promener en forêt.
Pour conserver toutefois à cette fête sa sainteté d'origine,
il est d'usage de débuter la journée par des rassemblements
d'enfants où sont dits des passages de Torah, des mots sortis du cœur,
et qui rentrent droit dans le cœur des petits enfants pour faire passer le
message du jour.
De tels rassemblements de milliers d'enfants organisé en parade joyeuse
sont usuels en Israël,
à New York dans le quartier général du Rabbi de Loubavitch.
Pour la région parisienne, Sarcelles
est le lieu d'un grande fête ce jour depuis plus de quarante ans.