La Méguilah d'Esther nous raconte comment le 13 Adar, les Juifs des 127 provinces de l'empire d'A'hachveroch défirent leurs ennemis. Mais à Chouchan, la capitale il y avait fort à faire, et les Juifs obtinrent une journée de plus le 14 Adar pour combattre les ennemis de D.ieu, les ennemis du Peuple Juif.
C'est seulement le lendemain, 15 Adar, que les Juifs de Chouchan purent respirer et se réjouir de l'aide de D.ieu et la chute de leurs ennemis.
En souvenir, il fut institué qu'à Chouchan les Juifs fêteraient Pourim le 15 Adar.
En l'honneur de Jérusalem, alors en ruine, on institua encore qu'à Jérusalem et dans toutes les villes fortifiées de cette époque, on fêterait le 15 Adar.
Ainsi, la lecture de la Méguilah a lieu à Jérusalem le soir du 14 au 15 Adar, puis le lendemain matin, et les Mitsvoth de dons aux pauvres, Michloa'h Manot et festin ont lieu le 15, alors que les juifs du reste du monde ont fini leurs festivités. Sauf quelques joyeux fêtards qui sautent dans leurs voitures (celui qui conduit c'est celui qui ne boit pas!!) et viennent poursuivre la fête avec les hyérosolomites.
Une particularité: Pourim Mechoulach, ou Pourim triple: lorsque Pourim, 14 Adar, tombe un vendredi, il est interdit par décret rabbinique fort ancien de lire la Méguilah ce Chabbath, de crainte notamment que l'on transporte le précieux parchemin d'un lieu à l'autre, alors qu'il est interdit de transporter quoi que ce soit durant Chabbath.
Dans cette situation, à Jérusalem, on lit la Méguilah et on offre des cadeaux aux pauvres dès Vendredi 14 Adar. La lecture dans la Torah du passage relatif à Amalek (Chemoth, 17, 8 à 16) et la mention "Al Hanissim" dans la prière et la bénédiction après le repas a lieu Chabbath. Le festin, et les Michloa'h Manot ont alors lieu le Dimanche 16 Adar. Mais on peut en plus commencer à s'offrir Michloa'h Manot dès Vendredi, et ajouter aux repas de Chabbath une évocation du festin de Pourim …
Car selon la sentence de nos Sages, "dès que Adar commence, on rajoute dans la joie…"