Moussaf de Yom Kippour
La Avodah
D'autres Versions
Rabbi José ben José écrivit également une autre
version de la Avodah commençant par Azkir Gvouroth ( "Je mentionnerai
les puissantes actions de l'Eternel"). Là aussi il use de l'acrostiche
alphabétique, mais chaque lettre est utilisée dix fois.
Dans le Ma'hzor du rite Achkénazi, on y trouve même une troisième
version, commençant par Amitz Koa'h ("Fort et Puissant"), et où
l' auteur a utilisé le triple alphabet, chaque lettre revenant trois
fois.
Les points culminants de la Avodah sont les confessions du Grand-Prêtre
et les prosternations de tous les fidèles quand le Nom de Dieu est prononcé
par lui. En voici le texte : "Ainsi disait-il [le Grand Prêtre] : ô
Eternel, j' ai péché, j' ai commis l'iniquité, j' ai agi
contre Toi, moi et toute ma maison. Je Te supplie par Ton Nom : absous les péchés,
les iniquités et les transgressions que j' ai commises contre Toi, moi
et toute ma maison. Ainsi qu'il est écrit dans la Loi de Moïse,
Ton serviteur, dictée par Ta glorieuse bouche : "Car en ce jour vous
expierez afin que vous soyez lavés de tous vos péchés devant
l'Eternel".
"Et les Prêtres et les hommes debout dans le parvis et entendant, pleins
de respect, le Nom glorieux et ineffable proféré par la bouche
du Grand-Prêtre, dans la sainteté et la pureté, s' agenouillaient
et se prosternaient, face contre terre, en disant :"Béni soit le Nom
de Sa glorieuse Majesté à toujours et à jamais" ".
Vers la conclusion de la Avodah il y a un poème sur "l'apparence du prêtre"
au sortir du Saint des Saints. Il commence en ces termes : "Tel le dais étendu
du ciel était l' apparence du Prêtre. Tel l'éclair émanant
de la splendeur des anges était l'apparence du Prêtre... ", et
ainsi de suite, jusqu'à ce que l' alphabet soit entièrement utilisé.
Suit une prière émouvante, dont voici le début : "Heureux
l'œil qui vit toutes ces choses. Mais d'en entendre seulement parler emplit
notre âme de tristesse". D'autres prières et des confessions suivent,
exprimant notre chagrin profond pour la perte du Beth Hamikdach et d'un service
religieux aussi splendide que celui du Jour d'Expiation.
La Avodah se conclut avec les mots de complet abandon par lesquels nous nous
en remettons totalement à la miséricorde Divine :"Que dirons-nous,
et comment nous défendre? Et que Lui répondrons-nous, à
Lui, Créateur de toute parole? Il nous a dispensé le bien, et
nous y avons répondu par le mal. Quel droit avons-nous désormais
d'adresser au Roi nos cris? ".
Extrait de Conversation avec les Jeunes.