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Les
fêtes juives |
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Bénédiction de la pluie.
La prière dite des 18 bénédictions fait deux fois référence à la pluie.
Les
trois premières bénédictions, comme les trois dernières,
sont des bénédictions de louange à D.ieu, et c'est dans
la seconde bénédiction que nous louons D.ieu, en hiver, pour
la pluie qu'il fait tomber sur le monde.
Dans
la neuvième bénédiction, nous demandons en hiver à
D.ieu de faire tomber la pluie pour faire pousser sur la terre les besoins
de l'homme, et en particulier le blé, dont nous ferons les Matsot,
la vigne dont nous ferons le vin du Kiddouch, et l'Etrog qui sera utilisé
lors de la fête de Souccot. Celà se fait par ajout de "Tal
oumatar" dans les communautés européennes, ou "Barekh
Alénou" dans les communautés séfarades.
La
mention de la pluie dans la seconde bénédiction commence le
jour de Chemini Atséret: "machiv haroua'h oumorid hagechem".
La
demande de la pluie, par contre, ne se fait pas immédiatement. L'usage
dans le Temple était que la demande de la pluie ne commence que quinze
jours après Chemini Atséret, le 7 'Hechvan, afin de laisser
le temps aux pèlerins les plus éloignés de Jérusalem
de regagner leurs foyers aux frontières orientales du pays.
Quel bel exemple d'amour d'autrui, dans un pays où la pluie est si
vitale!
De l'autre côté, en Babylonie, on ne demandait la pluie que bien
plus tard, car "Babel est une terre irriguée de rivières et
de fleuves, et la pluie y est moins attendue qu'en Terre d'Israël où
toute l'agriculture dépend des pluies saisonnières".
Cet usage est resté, et a été adopté pour toutes
les contrées en dehors de Erets Israël, de ne commencer à
demander la pluie que le 60ème jour depuis la "tekoufa"
de Tichri, c'est à dire depuis l'équinoxe d'Automne ... selon
le calendrier juif.
Liée au mouvement solaire, la "tekoufa" a une date fixe dans le calendrier
solaire, donc en date civile. Le soixantième jour tombe le 5 ou le
6 décembre.
Lorsque le mois de février qui suit la "tekoufa" compte 28 jours, c'est
à la date du 5 décembre depuis la prière du soir de la
veille, soit dans la nuit du 4 au 5 Décembre, que l'on commence à
demander la pluie.
Lorsque le mois de février qui suit la "tekoufa" compte 29 jours, parce
que l'année civile qui approche est une année bissextile, c'est
à la date du 6 décembre depuis la prière du soir de la
veille, soit dans la nuit du 5 au 6 Décembre, que l'on commence à
demander la pluie.
Il est à noter que cette règle est perturbée lorsqu'une
année (civile) divisible par 4 n'est pas bissextile, comme le fut 1900
et le sera 2100.
Au dix neuvième siècle, quand fut écrit l'Abrégé
du Choul'han Aroukh, on nota subséquemment "Le soixantième jour
tombe le 4 ou le 5 décembre"… Nous disposons même de livres où
il est mentionné 22 ou 23 Novembre ... du calendrier grégorien
en usage en Russie.
A partir de 2100, il faudra rectifier "Le soixantième jour tombe le
6 ou le 7 décembre"…
Mais on en reparlera d'ici là…
Entre temps, lisez avec nous l'histoire de Honi Hameaguel - Un juif simple - Le Juste décide et D.ieu accomplit --- Le bruit qui venait des toits --- La pluie à ceux qui la méritent --- Prier pour la pluie ---