Les fêtes juives
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Les Aravot de Rabbi Haïm de Tsanz

1936. La nouvelle va bon train. Méïr Dizengoff, le tant aimé maire de Tel Aviv est malade. Très malade. On le dit même mourant, et les médecins qui le soignent ont baissé les bras, à la grande tristesse des habitants de Tel Aviv.
Il est aimé chez les juifs, pour lesquels il a tenu à donner à la ville un caractère juif: les boutiques doivent être fermées le Chabbath, Ticha BeAv était un jour de deuil (http://zmanim.alliancefr.com/9av/sip9av03.htm) et nul ne devait contrevenir en public au caractère juif de la ville.
Il avait lutté pour mettre fin aux émeutes que les voisins arabes de Yaffo menaient régulièrement, et après avoir fait appel à la police du Mandat Britannique avait monté des brigades d'auto défense bien plus efficaces. Autant dire que ces mauvaises nouvelles avaient soulevé une grande joie à Yaffo.
A cette époque habitait à Tel Aviv un juif nomme Ichaïah, qui possédait un trésor inestimable: des feuilles de saule (Aravot) avec lesquelles le Divrei Haïm (Rabbi Chaim Halberstam de Tsanz, 1797–1876) avait accompli la Mitsvah des quatre espèces.
Ces feuilles avaient la réputation -et la faculté- de guérir les malades, et étaient très recherchées parmi les amis de Reb Ichaïah. De bouche à oreille, on se racontait les innombrables situations désespérées où elles avaient fait montre de leur réputation.
Reb Ichaïah.se faisait un plaisir d'aider ainsi la communauté.
Et pourquoi n'irait il pas les proposer à Méïr Dizengoff?
Il prit son courage à deux mains et se mit en route vers la maison du maire.
Comme il s'y attendait, sa proposition ne fut pas accueillie avec chaleur par l'entourage de Méïr Dizengoff.
Mais sa femme décréta que puisque son mari était de Kichinev, en Bessarabie, ville où on était traditionnellement attachés aux Tsaddikim, il n'y avait pas de raison de repousser cette proposition. "Si ça ne fait pas de bien, ça ne fait pas de mal non plus".
Reb Ichaïah s'approcha avec précaution du lit du malade, et glissa les feuilles sous son oreiller, puis quitta la famille en leur souhaitant une prompte guérison.
Il avait fait ce qu'il avait à faire, et maintenant c'était au Tsaddik de s'occuper du malade.
Il ne se doutait pas de ce qui se passait dans la maison. Méïr Dizengoff avait aussitôt ouvert les yeux, pour la première fois depuis des jours, avait prononcé quelques mots "je me sens mieux".
La joie était revenue dans la maison.
Les médecins ne purent que constater qu'il allait mieux: la fièvre était tombée, la conscience était revenue, il avait repris des couleurs, ses forces revenaient.
Le lendemain il descendait du lit, faisait quelques pas dans la maison, et quelques jours plus tard marchait dans la rue et retournait à son bureau, à l'étonnement général.
Tous étaient au courant du rôle que les feuilles de saule du Tsaddik avait eu, et la longue liste de leurs interventions miraculeuses devint l'objet de toutes les discussions.
Traduit de Sihat Hachavoua N°1719, année 5780.
Tiré de Maassim Niflaïm