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des fêtes juives
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Le plus
bel Etrog de la ville
Rabbi Yehuda Clapman
Cette histoire est contée par le beau-père de mon fils, le Rav David Shalom PAPE de Crown Heights, qui la tient du Sofer Rabbi Yehuda Clapman.
Une année,
avant Souccot, mon ami le Rav Elye Gross me suggéra d'aller chercher
mon Etrog chez un certain vendeur, car cet achat l'aiderait grandement à
subvenir aux besoins de la fête.
Ce que je fis. Mais après avoir cherché la pièce rare,
un bel Etrog qui me plairait, je dus admettre que ce n'était pas ici
que je le trouverai.
Au moment de partir, un autre acheteur se présenta, qui choisit un
Etrog, demanda le prix, et paya.
Je bavardai avec lui en quittant le vendeur.
"Comment avez-vous trouvé un bel Etrog? Je suis resté plus
longtemps, et je n'ai rien trouvé!"
"Pour moi, la beauté d'un Etrog, c'est lorsque son achat permet
au vendeur de couvrir les dépenses de la fête!"
J'ai été très impressionné par cette réponse.
Mais peut être l'avait-il acheté par pure bonté, et avait
déjà acheté par ailleurs un superbe Etrog pour la fête…
Quelques jours après, je le retrouvai à la Schule. Il avait
effectivement le même Etrog que je l'avais vu acheter.
Je fus très touché, et décidai de faire part au Rabbi
de ce beau geste d'amour de son prochain.
J'interrogeai d'abord le Secrétaire, pour m'assurer qu'il était
convenable d'en raconter cette histoire au Rabbi.
"Qu'est-ce que tu crois? Le Rabbi reçoit des lettres remplies
de problèmes et de tristesse. Tu as ici une histoire pétrie
de générosité qui va procurer un immense plaisir au Rabbi.
Pourquoi l'en priver?"
Je m'en fus chez un ami de Crown Heights, connu pour ses qualités d'écrivain
et sa belle écriture.
Il en sortit une très belle histoire, qu'il écrivit de sa plus
belle main sur un papier spécial, et la lettre fut déposée
au Secrétariat.
Le lendemain, je reçus un appel du Secrétaire du Rabbi.
"Il n'y a pas pour l'heure de réponse du Rabbi, mais je vais te
raconter ce qu'il est advenu de ta lettre.
J'ai posé ton courrier sur le sommet de la pile de courrier du jour.
Je tenais à ce que ce soit la première que le Rabbi voie.
Le Rabbi prit la lettre immédiatement, et commença à
la lire. J'étais resté près de la porte pour observer
ce qui allait se passer.
Le Rabbi ne la lit pas aussi rapidement que d'habitude. Il la lisait mot par
mot, ligne par ligne, avec une grande attention. Son sourire allait grandissant,
grandissant, grandissant!
Tu as offert au Rabbi tant de satisfaction et de bonheur!!"