Traduit de Beth Machia'h, N° 637, Adar 5768

Entretien avec les délégués du Rabbi de Loubavitch à Dharamsala , Himalaya.

Yaël, une jeune du Kibbouts qui ne connaissait rien au judaïsme nous avait aidé aux préparatifs de Roch Hachanah, puis était restée à Dramsala pour Kippour.
La veille de Kippour, mon mari expliqua que l'on procéderait aux Kapparot, et en commenta la signification selon les enseignements de la 'Hassidouth et les écrits de Rabbi Its'hak Louria, le Ari Zal. Il en détailla le processus, la façon de faire tourner trois fois le poulet autour de la tête, puis de faire la che'hitah …
Yaël, qui était depuis toujours une amie des bêtes en fut horrifiée.
"Hors de question que je fasse ça, c'est faire souffrir les animaux!"
Mon mari ne chercha pas à discuter.
"Juste, tu viens demain matin, c'est une grande chose d'être au moins présente"
Yaël ne répondit pas et quitta le centre.
Quelle ne fut pas notre surprise de trouver Yaël le lendemain matin à l'heure dite.
"Yaël, prends ce poulet, et lis ces prières en le faisant tourner trois fois autour de ta tête. Après tu reviendras nous voir et nous nous occuperons de la suite"
Yaël prit le poulet, lut les prières et se mit à pleurer.
"Cher poulet, saches que c'est pour le bien de mon âme, et le bien de la tienne. Ne crains rien, tout se passera bien. Ton âme partira à la place de la mienne, et nous deux aurons notre Tikoun (réparation de l'âme)".
Mon fils prit le poulet, et le fit tourner autour de la tête de Yaël, puis l'apporta pour la che'hitah. Yaël, qui avait appris que c'est une bonne chose d'être présent lors de l'abattage resta, puis récita la bénédiction "al kissoui dam beafar" (C'est un ordre de la Torah de recouvrir de sable ou de terre le sang d'une volaille abattue, et on récite à ce propos la bénédiction "Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Ses Commandements et nous a ordonné de recouvrir le sang par de la terre"
Le lendemain, jour de Kippour, Yaël dit à mon mari: "C'est drôle, je ne sais ce qui m'arrive, mais je me sens comme née à nouveau. Le poulet m'a écoutée et a accepté d'être mon pardon, ma kapparah".

Aujourd'hui, Yaël est de retour en Erets Israël, est revenue au judaïsme et vit à Jérusalem.