Les
fêtes juives
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Guide
de Hannoucah
L'allumage La
Ménorah doit avoir huit branches ou supports disposés
en ligne droite et de la même hauteur. Il y a aussi un emplacement
pour le Chamache - le "serviteur" - qui sert à allumer les
autres flammes, et qui est décalé par rapport à
elles. Pour
le nombre de bougies à allumer et l'ordre de l'allumage,
Bénédictions
de l'allumage: Chaque
soir:
Il
est d'usage que tous les membres de la famille soient présents
lors de l'allumage des bougies de 'Hanouccah. Quelques citations: L'histoire: En
164 avant l'ère vulgaire, Antiochus IV acquit la domination
des territoires syriens de l'empire Grec, territoires qui incluaient
la Terre d'Israël. Antiochus qui était un tyran d'une
exceptionnelle cruauté, entrepris de forcer tous les peuples
de son empire à adopter les mœurs et coutumes de la civilisation
grecque. Son but en cela était de les amener à une totale
soumission à sa loi. La Ménorah L'huile
symbolise l'essence d'une chose. Elle est distincte et séparée,
pourtant elle infiltre tout ce qui l'entoure : l'huile flottera à
la surface de tous les autres liquides, mais, alors que les autres
liquides restent en place une fois répandus, l'huile, comme
l'âme, pénètre tout, s'infiltre au plus profond
de tout. En souillant l'huile sacrée de la Ménorah,
les Grecs tentèrent de détruire l'essence de l'âme
juive. La Mèche Une
mèche sans huile ne produit qu'une faible lumière éphémère.
Une vie sans Torah et Mitsvot – bien que brûlant du désir
de se lier à D-ieu – est incapable d'entretenir sa flamme.
Elle peut éprouver d'intenses moments d'extase spirituelle,
mais, manquant de l'huile essentielle de la substance du divin, elle
s'éteint bien vite, ne réussissant pas à amener
une lumière durable dans le monde. Mais lorsque la mèche
est trempée dans l'huile puis allumée, elle se fait
le vecteur de cette huile et la transforme en une lumière régulée
et stable. Les
lumières de 'Hanouccah sont sacrées. Nous n'avons pas
le droit d'en faire un quelconque usage, autre que les regarder. Ainsi
affirmons-nous la suprématie de la lumière divine sur
nos capacités limitées. Chant
traditionnel de Hannoucah dans certaines communautés. Des cadeaux de Hannoucah? Il est de coutume
à 'Hanouccah de donner aux enfants le Déméi 'Hanouccah,
un peu d'argent de poche. Cette tradition augmente grandement la joie
des enfants et leur participation à l'esprit de la fête.
En outre, cela procure une occasion d'encourager les enfants à
toujours s'améliorer (dans l'assiduité à l'étude,
dans les bonnes actions, etc.). A cet effet on n'omet pas de leur
rappeler de verser la dîme (Maasser) de ce qu'ils auront reçu
durant la fête. Le jeu
Il est préférable d'utiliser de l'huile d'olive pour
les lumières de la Ménorah afin de souligner le rôle
que celle-ci joua dans le miracle de 'Hanouccah, mais des bougies
conviennent également. Une coutume répandue est d'utiliser
une bougie de cire d'abeille pour le Chamache.
Une Ménorah électrique ne peut pas être utilisée
pour s'acquitter du devoir d'allumer les lumières de 'Hanouccah.
On allume les lumières de 'Hanouccah avec la flamme du Chamache
plutôt qu'avec une allumette. Le premier soir de 'Hanouccah,
on allume une flamme à l'extrémité droite de
la Ménorah. Chacune des nuits suivantes, on ajoute une bougie
à gauche de celles allumées précédemment.
On allume d'abord la nouvelle bougie, suivie de celle immédiatement
à sa droite et ainsi de suite. On reproduit ce schéma
chaque jour jusqu'à ce que, le huitième soir, les huit
bougies brûlent ensemble.
On allume les lumières au coucher du soleil ou à la
tombée de la nuit, selon les coutumes. Dans tous les cas, les
bougies devront continuer à brûler pendant une demi-heure
après la tombée de la nuit. On peut allumer plus tard
dans la nuit, si on n'a pas allumé plus tôt.
Le Chamache ayant été allumé au préalable,
avant d'allumer les bougies de Hannoucah, puis récitez les
bénédictions appropriées et, après l'allumage,
récitez le "Hanérote Halalou" ou selon les coutumes
"Maoz Tsour".
Cette troisième bénédiction ne sera dite que
lors du premier allumage (ou par toute personne qui n'aurait pas encore
"allumé" son Hannoucah depuis le début de
la fête)
Baroukh
Ata Ado-naï Elo-hénou melekh haolam chee’heyanou vekiyemanou
vehiguianou lizmane hazé.
et la fête dure jusqu'à
.
Pour diffuser le miracle de 'Hanouccah, on allume les bougies
devant une fenêtre donnant sur la rue ou mieux sur le
pas de la porte, afin d'augmenter la portée de la diffusion
du miracle que D.ieu fit à nos ancêtres. L'usage
est de placer la Ménorah à gauche, tandis que
la Mezouzah est à droite de la porte. On est ainsi
entouré de Mitsvoth.
La première bougie sera allumée
.
Vendredi soir, les trois bougies (outre le chamach) seront
allumées avant les bougies de Chabbat.
Les bougies de Hannoucah devront donc être allumées
quelques minutes avant 16h35, et les bougies de Chabbat avant
16h40. (horaires pour Paris!)
Depuis l'allumage de ces dernières jusqu'à la
sortie de Chabbat, la Ménorah ne doit pas être
rallumée, déplacée ni préparée.
Après la sortie de Chabbat (18h) et la Havdala, on
allume les lumières du quatrième soir
de Hannoucah, samedi soir 28 Décembre 2024.
Un croquis de la main de Maïmonide datant du 12ème
siècle indiquant les particularités de la Ménorah
du Temple. Dans ce dessin, les sept branches de la Ménorah
s'étendent en diagonale, en lignes droites, plutôt
qu'en arcs de cercle.
Une à une, les nations de l'Antiquité troquèrent
leurs idoles contre celles du panthéon grec. La "conversion"
à la culture grecque – l'hellénisme – n'impliquait pas
seulement l'acceptation des dieux païens, mais aussi celle de
la philosophie grecque.
La pensée grecque était caractérisée par
la foi en l'éternelle fiabilité de la raison humaine
et l'idéal de l'esthétique comme une fin en soi. L'esprit
humain, avec sa logique, et le corps humain, avec la perfection potentielle
de ses formes, étaient les objets de l'idéal hellénistique.
Au regard de la loi grecque, la Torah en tant qu'œuvre de grande sagesse
et d'une grande beauté – en tant que littérature, philosophie,
histoire ou morale – pouvait être certes admirée, mais
non pas considérée sacrée.
Les Juifs qui sympathisèrent avec la mouvance helléniste
gagnèrent pouvoir et honneurs, les dirigeants grecs les élevant
aux plus hautes fonctions du gouvernement juif et de la vie religieuse.
Cette élite puissante était composée de Juifs
qui prirent des noms grecs, adoptèrent un accoutrement grec
et une pensée grecque et qui se prosternaient devant des idoles
grecques qui représentaient l'antithèse de leur propre
foi.
Cependant, dans les maquis et les campagnes, le peuple demeura fidèle
à la Torah.
Furieux, Antiochus envoya ses soldats pour éradiquer ces pratiques
"démodées" et obstinées. Des mesures sévères
furent adoptées pour faire disparaître la religion juive.
Les décrets grecs interdirent l'étude de la Torah et
les enfants juifs jouaient à la toupie pour masquer leur étude
à l'approche des patrouilles grecques. Nombre de martyrs juifs
défièrent la prohibition de Mitsvot telles que la Brith
Mila et le Chabbat, souvent au prix de la torture et de la mort. Parmi
ces actes d'héroïsme figurent ceux de 'Hanna et de ses
sept fils qui préférèrent périr plutôt
que de se prosterner devant une idole grecque, et ceux du vieux prêtre
Eliézer qui fut exécuté pour avoir refusé
de manger de la nourriture non-cachère.
Ce fut alors que dans la ville de Modiin, le vieux Cohen Matitiahou
et ses cinq fils commencèrent la rébellion qui conduisit
à l'expulsion de toute l'armée grecque. Ils se faisaient
appeler les Maccabis.
"Maccabi" rassemble les initiales des mots du verset : Mi Kamokha
Baeilim Hachem, "Qui est comme Toi parmi les forts, Ô Eternel
!"
La petite armée, avec un courage et une foi exemplaires, se
battit contre la formidable puissance de l'arsenal grec et finit par
l'emporter. Une légende veut qu'une courageuse héroïne,
Yéhoudit, a aidé à assurer la victoire en tuant
Holopherne, un cruel général grec. En lui donnant du
fromage salé, puis du vin fort pour épancher sa soif,
elle le fit sombrer dans un profond sommeil. Elle s'empara alors de
son épée et le tua. Ses soldats s'enfuirent dans la
confusion et la panique.
Les Maccabis se tournèrent alors vers le centre de la vie juive,
le Saint Temple à Jérusalem. Lorsqu'ils entrèrent
dans le Beth Hamikdache pour restaurer ce qui avait été
pillé et saccagé, les Maccabis cherchèrent de
l'huile sacrée pour allumer la Ménorah, un des devoirs
primordiaux du service quotidien du Temple. Une recherche minutieuse
ne permit de mettre à jour qu'une petite fiole d'huile qui
n'avait pas été profanée par les soldats grecs.
L'huile qu'elle contenait (quelques 2 litres) ne pouvait servir à
allumer les sept lampes de la Ménorah qu'une seule journée.
Miraculeusement, l'huile brûla pendant huit jours, jusqu'à
ce qu'une nouvelle huile soit produite.
La Ménorah que nous allumons rappelle la Ménorah à
sept branches du Temple, magnifiquement faite d'un seul bloc d'or.
A la différence de la Ménorah du Temple qui comprenait
sept flammes, celle que nous allumons aujourd'hui à 'Hanouccah
en comprend huit. De plus, la Ménorah du Temple était
placée à l'intérieur de ce dernier, tandis que
la Ménorah de 'Hanouccah doit être placée "sur
le seuil extérieur de la porte", ou devant une fenêtre
bien visible de la rue.
Notre Ménorah – la 'Hanoukiah – a huit branches, plus
un neuvième emplacement pour le Chamache.
Nos Sages soulignent l'importance de faire connaître le miracle
de 'Hanouccah, c'est pourquoi nous allumons la Ménorah là
où tous peuvent la voir. Souvent, des Ménorah sont placées
bien en évidence dans des lieux publics à cet effet.
La Ménorah est un symbole de libération, non seulement
d'un tyran d'une autre époque mais aussi d'une obscurité
spirituelle qui n'est pas limitée aux temps anciens. Une petite
fiole d'huile, à l'instar de la petite étincelle de
judaïsme dans chaque âme juive, suffit à éclairer
la voie vers un renouveau total de la vie juive.
Les forces de l'assimilation, comme jadis, ne peuvent éteindre
la lumière de la Torah.
A l'époque du Temple, les flammes de la Ménorah diffusaient
une lumière sainte au monde entier.
A l'époque du Saint Temple, quand la Divinité était
dévoilée, les sept lampes constituaient une illumination
suffisante.
Toutefois, les lumières de 'Hanouccah qui repoussent l'obscurité
de l'exil doivent transcender les limites de l'ordre de la nature.
Une telle lumière est produite par les huit bougies que
nous allumons à 'Hanouccah. Car le chiffre huit désigne
une lumière qui transcende toute limite.L'Huile
Les
Flammes
L'effort de la vie est de canaliser la lumière du jour pour
qu'elle illumine la nuit : nous nous efforçons de cultiver
tout ce qui est bon et divin, et de diriger ces ressources positives
pour surmonter et transformer les aspects négatifs du "coté
obscur" de la création. Ce processus était symbolisé
par l'allumage de la Ménorah du Temple : allumée avant
la fin du jour est placée dans le Sanctuaire, la Ménorah
irradiait son éclat divin par delà les murs du Temple
vers le monde obscur au dehors.
Il y a des fois où l'obscurité envahit le Temple comme
une marée noire submergeant un phare, éteignant la Ménorah
et souillant son huile sainte. Des circonstances où nous ne
pouvons plus puiser dans le jour pour éclairer la nuit.
Dans des moments pareils, nous devons chercher la "petite fiole d'huile
pure" là où elle se cache, l'essence de la création
qui est intacte et inaltérable. Nous devons dépasser
les dimensions apparentes du "jour" et de la "nuit"
afin de dévoiler la particularité originelle de la lumière
et des ténèbres.
Placée en un endroit d'où elle peut être vue de
la rue, la Ménorah de 'Hanouccah nous enseigne que nous devons
diffuser la lumière de la Torah à tout notre entourage.
Allumée après la tombée de la nuit, la Ménorah
de 'Hanouccah nous rappelle que même dans nos moments les plus
sombres, la lumière de la connaissance peut briller intensément;
alors la délivrance et le Machia'h seront à notre portée
si nous décidons d’allumer aujourd’hui ne serait ce qu'une
autre petite flamme.
Maoz
tsour yéchouati
Lé'ha naé léchabéa'h
Tikone beit téfilati
Véchame toda nézabéa'h
Lé-ète ta'hine matbéa'h
Mivtsar ham'nabéa'h
Az egmor béchir mizmor
'Hanoucat hamizbéa'hRocher
de ma délivrance
Dire Ta louange est un délice.
Restaure ma maison de prière
Et nous y offrirons des actions de grâce.
Lorsque Tu prépareras la victoire
Sur Tes ennemis aux abois
J'achèverai par un chant de louange
L'inauguration de l'Autel.Pour
commémorer le miracle qui est arrivé avec de l'huile,
il est de coutume de manger des aliments frits dans de l'huile. Les
grands standards sont les 'Latkes' (beignets de pommes de terre) et
les 'Soufganiot' (beignets sucrés). Des mets lactés,
comme des Latkes au fromage, sont également consommés
en souvenir des actions héroïques que la légende
impute à Yéhoudit.
Les
Grecs avaient décrété que l'étude de la
Torah serait interdite et constituait un crime passible de mort. Mais
les enfants juifs continuèrent à étudier en secret
et, à l'approche des patrouilles grecques, faisaient semblant
de jouer à la toupie. D'où l'usage des enfants de de
jouer à la toupie les soirs de Hannoucah.
La toupie nous rappelle
également que tout ce qui s'est passé à cette
époque est mû par la main invisible de D.ieu, (la main
a quitté l'objet que nous voyons tourner).
Sur chacune des quatre facettes de la toupie de 'Hanouccah est inscrit
une lettre hébraïque : "Noun", "Guimel", "Hé",
"Chin". Ces lettres renvoient à la phrase "Ness Gadol Haya
Cham – Un grand miracle est arrivé là-bas."