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Site
des fêtes juives
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Notre
histoire se passe dans les années 10. Comprendre 5710, ou années "50"
en termes plus courants.
A cette époque, les élèves de la Yéchivah Tomkhei Temimim, à Tel Aviv,
n'avaient pas encore l'habitude de courir les rues et les cages d'escalier
les soirs de Hannoucah pour faire allumer leurs frères juifs. Et naturellement,
à l'heure de l'allumage, ils allaient allumer les bougies dans leur chambre,
ou faire l'école buissonnière pour assister à l'allumage d'un des Rabbis des cours 'Hassidiques de Tel Aviv de
l'époque: le Rabbi de Belz, le Rabbi de Hossiatin, le Rabbi de Sadigura et encore bien d'autres.
Et chacun de raconter à son retour avec curiosité les particularités de
chacun.
L'un raconta qu'il avait vu tel Rabbi allumer une Ménorah en or, l'autre
une Ménorah d'argent, l'autre en cuivre
Les élèves étaient tellement pris à écouter les différents
récits, qu'ils ne prirent pas garde que Reb Haïm Chaoul Brooke,
le principal de la Yéchivah, se tenait derrière eux et écoutait
leurs histoires en souriant. Lorsqu'ils s'en aperçurent, ils se sentirent
gênés de parler de telles choses au lieu de s'approfondir dans
des livres, et plus encore gênés de son sourire inattendu.
"Notre Rabbi, je l'ai vu allumer une Ménorah en or, mais aussi une
Ménorah d'argent, une Ménorah de cuivre, une Ménorah en fer blanc, et
même en bois ou en glaise
"
Les élèves n'en revenaient pas. Que signifiait ces mots d'un homme qui
n'avait pas l'habitude de blaguer?
"Notre Rabbi allume la lumière, la lumière divine qu'est l'âme humaine,
dans des Ménorot de toutes sortes. Il y a des Juifs qui sont du niveau
d'une Ménorah en or. D'autres sont du niveau d'une Ménorah d'argent, d'autres
en cuivre, d'autres en fer blanc, en bois, en glaise
Chacun de ceux là, le Rabbi peut les allumer, y faire briller la lumière
de la Vérité, de la Divinité, la lumière du judaïsme et de la 'Hassidouth,
la lumière de Machia'h
Traduit de Beth Machia'h N° 493, Chevat 5766.