Mise
à jour le
|
||||||||||
Site
des fêtes juives
|
Allez
savoir pourquoi, le village de Anjuna près de Goa est devenu ces dernières
années le lieu de résidence préféré des Israéliens qui ont quitté Israël.
Chaque mercredi sy déroule une foire, le "flea market" , où
affluent des milliers de personnes des villages alentour dans l'espoir de
vendre leurs marchandises en accrochant d'une façon typiquement indienne les
visiteurs.
Mails il y passe aussi des milliers de badauds, dont beaucoup d'Israéliens,
et c'est à l'intention de ces derniers que nous avons monté là bas un stand
pour leur proposer une brochure de présentation du judaïsme, la pose des tefilin,
et de longues discussions fort animées.
Après quelques mois passés à Goa, nous avons continué vers Bwota Kanal (?).
Nous eûmes là bas de nombreuses occasions de donner des cours en pleine nature
au milieu de paysages magnifiques.
Un jour, un jeune Israélien qui suivait nos cours depuis quelques jours vint
bavarder avec moi. Au cours de la conversation il me demanda soudain: "tu
te rappelles de moi?" Bien difficile de se souvenir de lui, car j'avais
durant ces mois en Inde rencontré des milliers d'Israéliens!
"Au marché de Flea Market!"
Je n'étais guères plus avancé.
"Nous t'avons demandé quand c'est 'Hannoucah"
"
"
"Et tu t'es embrouillé dans la date civile
."
Cette fois je me souvenais.
"Viens, je vais te raconter ce qui s'est passé après.
Ce mercredi, en nous quittant, tu nous as lancé trois mots: "c'est bientôt
'Hannoucah". Nous sommes revenus vers toi pour te demander la date exacte,
que tu n'arrivais pas à situer dans le calendrier civil, et après quelques
tentatives, nous avons finalement trouvé la concordance exacte. Ici se termine
ta part dans l'histoire.
Le premier soir de 'Hannoucah, nous avons confectionné une 'Hannoukiah originale
avec une bouteille de Coca fendue en deux, que nous avons remplie de sable
et dans laquelle nous avons disposé 8 capsules alignées, et une plus haute
pour servir de Chamach.
A l'heure dite, mes deux copains et moi étions rassemblés dans notre auberge
pour allumer festivement notre première bougie. Malgré notre isolement
notre exil?! dans ce pays étranger, nous avons chanté, mangé des beignets
comme autrefois. Nos chants et notre
joie dépassaient l'auberge et résonnaient dans tout le village, tard dans
la nuit. Nos chants furent interrompus brièvement- par des coups frappés
à la porte. Le patron de l'auberge venait nous annoncer qu'une lady voulait
nous voir, et sur ses pas entra une jeune Israélienne.
"C'est incroyable, j'ignorais complètement la date de 'Hannoucah, je
passe dans le village et j'entends ces chansons familières
Au fait, je peux rentrer?
Et nous nous remîmes à chanter jusque très tard dans la nuit.
Le lendemain, c'est un couple qui vint nous voir. Les gens du village avaient
reconnu des Israéliens et leur avaient
parlé de cette fête des bougies où l'on chante et danse tard dans la nuit
Et toute la soirée, et tous les soirs de 'Hannoucah notre auberge était devenue
le Moadon des Israéliens de passage, adressés par les habitants du village,
qui venaient retrouver un peu d'Israël dans notre chambre.
C'est ainsi que des dizaines d'Israéliens ont participé à l'allumage des bougies
de 'Hannoucah grâce à ces trois petits mots que tu nous a lancés dans la marché
d'Anjuna"
Traduit de Beith Machiah N° 639, Adar 5768
Article de Eli Chneouri, Goa (Inde)