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Les kapparot

Quelque mots sur la coutume de Kapparot.
Tiré d'un article publié par la Yeshiva de Brunoy

Mode d’emploi :
Il est de coutume d’accomplir le rite des Kapparot (« expiation » symbolique) en préparation à Yom Kippour.
Ce rite s’accomplit en faisant tourner un poulet trois fois au-dessus de sa tête en récitant le texte approprié. La volaille est ensuite abattue selon la procédure halakhique de l’abattage rituel et sa valeur monétaire est donnée aux pauvres, ou, et c’est la pratique la plus répandue aujourd’hui, le poulet lui-même est donné à une cause charitable.
Les Kapparot peuvent être faites à n’importe quel moment des Dix Jours de Pénitence (c’est-à-dire entre Roch Hachana et Yom Kippour), mais le moment idéal est le jour qui précède Yom Kippour peu avant l’aube, car alors "un fil de bonté divine" règne sur le monde.
Un homme ou un garçon utilise un coq, une femme ou une fille prend une poule. Le mieux est que chaque personne ait son propre poulet. Toutefois, si cela s’avère trop onéreux, un même poulet peut-être utilisé pour plusieurs personnes. Ainsi, une famille entière peut faire les Kapparot avec deux poulets : un mâle pour les garçons et une poule pour les filles.
Il est de la plus grande importance de traiter les poulets avec humanité et de ne pas – à D.ieu ne plaise – leur causer une quelconque douleur ou inconfort. La loi juive interdit formellement de causer une quelconque douleur inutile aux créatures de D.ieu. La répugnance qu’inspire un acte aussi cruel se doit d’être redoublée en ce jour, à la veille du jour où nous demandons à D.ieu une bienveillance et une miséricorde que nous ne méritons peut-être pas.

Origine et sens :
La source la plus ancienne mentionnant cette coutume telle que nous la pratiquons date du 7ème siècle, mais il est question d’abattage de poulets la veille de Yom Kipour dans le Talmud dès le 6ème siècle.

La pratique des kapparot évoque, toutes proportions gardées, la mitsvah des deux boucs du Jour de Kippour, dont l'un était sacrifié et l'autre envoyé dans le désert, bouc émissaire.
Cette cérémonie s’est ensuite largement répandue à travers les continents et a été pratiquée tout au long de notre Histoire.
Nous demandons à D.ieu que, dans le cas où nous étions destinés à être l’objet de cruels décrets, puissent ceux-ci être transférés sur ce poulet.
On souhaite que par le mérite de la mitsva de charité qui sera réalisée avec ce poulet, on soit inscrit et scellé pour une bonne et longue vie.
Il est même possible d’accomplir le rite entier avec de l’argent, et donner ensuite cet argent – au moins la valeur d’un poulet – à la charité.