Les fêtes juives Un dossier Alliance Réalisé par Aharon |
Sonner du Choffar au Kotel
De tous temps, le son du Choffar
a effrayé les Arabes. Dans certains pays d'Orient, le droit de sonner
du Choffar à Roch Hachana était restreint. Au Yémen par
exemple, les Juifs devaient quitter la ville et aller sonner dans des lieux
déserts, la forêt ou la montagne.
A Jérusalem, ils craignaient, que le son du Choffar au pied du Kotel
(Mur des Lamentations) n'éveille chez les Juifs une aspiration à
la Libération et ne les entraîne dans des actes hostiles aux
Musulmans. Et plus, que sonner du Choffar devant le Mur soit une confirmation
de leurs droits sur ce saint lieu.
C'est
pourquoi le jour de Roch Hachana ils faisaient monter la garde pour empêcher
la communauté de sonner du Choffar.
Les autres jours de l'année, les Juifs parvenaient à sonner
à la dérobée lors de jeûnes ou de prières
pour la pluie.
A l'issue de Kippour la garde était redoublée. La sonnerie d'après
Yom Kippour n'est elle pas l'annonce de la délivrance après
laquelle tous les Juifs s'écrient "l'an prochain à Jérusalem!"
Les policiers, arabes comme anglais, casqués et armés de bâtons,
avaient pour mission de fouiller les fidèles suspects de cacher un
Choffar, de rappeler l'interdiction sévère de sonner, et les
sanctions qui s'ensuivraient.
Il se trouvait toujours, depuis l'épisode historique du jeune Rav Ségal
en 1929, quelque courageux pour braver l'interdiction, à la rage des
policiers et à la satisfaction des fidèles, saisis d'une envie
très forte d'entendre cette fois le son du Choffar de Machia'h. "L'an
prochain à Jérusalem!". C'était aussi le signal du début
de la charge. Frappant à droite comme à gauche, les policiers
se frayaient un chemin à la recherche du délinquant. S'ils le
trouvaient, il était emmené au poste non sans avoir subi un
passage à tabac devant la foule. Lorsque cet incident arriva pour la
première fois en 1929, le Rav Kook s'en fut voir le Gouverneur britannique
de Jérusalem et lui assura qu'il ne romprait pas le jeune tant que
Ségal ne serait pas libéré.
Le droit de sonner du Choffar fut un des points de la Commission Internationale
en charge de la question du Mur en 1930, et … fut rejeté. De fait le
Mufti de Jérusalem de l'époque rejeta la totalité des
conclusions de la commission.
Lorsque Jérusalem fut libérée en 1967 des mains des Jordaniens,
un des premiers gestes du Grand Rabbin Goren au pied du Kotel fut de sonner
du Choffar, signant la fin de l'oppression dont avait été victime
la communauté de Jérusalem de la part des autorités du
Wafq, et préfigurant le très proche Choffar de Machia'h.
Dès lors, le Rav Ségal se fit un devoir de sonner chaque fin
de Kippour au Kotel, jusqu'à son dernier Kippour.
Traduit et adapté de
"Encyclopédia leinianei hamikdach, Har Habait, Shaoul Shefer.
Il est à souligner qu'un incident semblable est arrivé en Septembre
2006, le second jour de Roch Hachanah 5767, lorsque la police israélienne
a arrêté un fidèle qui avait sonné du Choffar (http://www.israelnationalnews.com/news.php3?id=112582).
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