Les fêtes juives
Un dossier Alliance réalisé par Aharon
www.milah.fr
Mise à jour le
Site d'information sur la
Brit Milah, circoncision rituelle juive.
Site des fêtes juives
Calendrier Chabbat et fêtes de l'année
Site du Beth Hamikdach,
le Temple de Jérusalem
Une prière du fond du cœur.

Il était bien tard lorsque le Rabbi Dov Ber, le Maguid de Mezeritch, fit irruption dans la salle d'études attenante à sa chambre, où quelques-uns uns de ses  élèves étaient encore à l'étude.
"Faites une prière pour un juif qui se trouve dans tel village et qui est en danger! Il a pris la décision de renoncer à ses mauvaises actions et de revenir à une' vie de juif. Aidons le à réaliser son désir!"
La nouvelle fit le tour du Beth Hamidrach, et en quelques instants d'autres élèves étaient arrivés et se joignirent aux premiers pour lire des Tehilim avec une grande concentration, dans l'espoir de pouvoir aider ce juif anonyme à être sauvé et à faire techouvah.
Ils ne connaissaient rien de cet homme, du danger qui le menaçait, de son passé de pécheur. Mais le Rabbi  avait demandé!
Quelques temps plus tard, un des élèves partit en voyage et fit escale dans une ville lointaine. La maison d'étude fut naturellement son auberge.
Il prit un livre et s'assit dans un coin, en attendant l'heure de la prière. Non loin de lui était assis un juif aux allures de vagabond, décharné, vêtu de haillons. Un autre juif rentra, un grand sac à la main. Visiblement il était de passage dans cette ville.
Lorsqu'il aperçut le vagabond, il s'approcha de lui pour le saluer.
"Chalom aleikhem, Reb Yd! Voilà bien longtemps qu'on ne t'a pas vu dans notre ville. Que fais tu ici?"
Un grand soupir fut la seule réponse.
Après beaucoup d'insistance, l'homme commença à parler.
"Comme tu le sais, j'ai dans la jeunesse dévié du droit chemin. Je me suis acoquiné avec des malfrats comme moi, et je suis devenu un expert dans le vol et la revente de chevaux.
Dans chaque ville, dans chaque marché, je repérais les chevaux de valeur attelés aux carrosses, ou aux charrettes, les suivais jusqu'à l'écurie ou l'auberge, élaborais un plan et m'arrangeais pour les dérober une fois la nuit tombée.
Les chevaux étaient revendus dès le lendemain dans une ville voisine, à bon prix. Plus d'une fois il m'est arrivé de revendre les mêmes chevaux plusieurs fois de suite…
Il y a quelques temps, j'étais dans telle ville, et j'ai repéré deux beaux chevaux attelés à une charrette de paysan. "Tu peux dire au revoir à tes chevaux" ai je pensé pour le fermier. J'ai eu un peu de pitié pour cet homme, en me disant que ses chevaux allaient changer de mains au moins deux fois. Chez moi d'abord, puis chez un acheteur heureux de trouver de si beaux chevaux à un prix modique.
En plein milieu de la nuit, je suis rentré dans l'écurie.J'ai commencé par caresser les chevaux, pour gagner leur confiance, puis j'ai commencé à bander leurs sabots avec des chiffons, pour que leur départ ne réveille pas tout le monde.
Par malheur pour moi, un garçon de ferme avait choisi de passer la nuit sur le tas de paille au-dessus de ma tête. Lorsqu'il entendit un peu de bruit, il se réveilla et sortit en courant pour alerter le monde. En quelques instants, l'écurie fut entourée d'hommes. Ils ne savaient pas combien de personnes se trouvaient à l'intérieur, et ils attendaient encore du renfort pour forcer la porte.
J'étais vraiment en danger, et ma première pensée fut de demander à D.ieu de me sauver de cette mauvaise passe.
Je me rendis compte toutefois de cette situation absurde où moi, qui avait rejeté toute foi et  toute morale je demandais à D.ieu  de m'aider…
C'est pourquoi je pris immédiatement la décision de quitter cette vie et revenir aux chemins de la Torah.
C'est alors que j'aperçus les vêtements que le garçon de ferme avait abandonnés sur la paille. Je les bourrais de paille pour confectionner un mannequin que j'installais sur un des chevaux. Je l'approchais jusqu'à la porte et l'ouvrir brutalement, en fouettant le cheval qui partit au galop, immédiatement pris en chasse par tous les hommes de la ferme. Je n'avais plus qu'à me sauver à toute vitesse dans l'autre direction…
Tu peux voir que j'ai tenu ma promesse, j'ai abandonné les chemins des fauteurs, et j'erre maintenant de ville en ville, de synagogue en synagogue, en espérant que D.ieu pardonnera mes nombreuses erreurs.

L'élève du Maguid, qui avait entendu toute l'histoire de loin avait une raison de plus de s'émouvoir: c'était ce jour là, et dans cette ville là que le Maguid avait situé le repentant en danger pour lequel tous avaient prié.

Tiré de "Nahar Yotsé MeEden".
Traduit de Sippourei Ha'hag, Roch Hachanah, de Ména'hem Mendel.