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des fêtes juives
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Publication
autorisée par Tsivot France
Publié dans "La puissance des enfants", 5784.
Yom Kippour 5734 (1973)
Voici les souvenirs d’un ‘Hassid qui a passé le mois de
Tichri 5734 auprès du Rabbi.
Motsaéi
Yom Kippour 5734
Nous sommes tous bouleversés et anxieux à cause de la guerre
qui a éclaté en Eretz Israël. Mais nous commençons
à comprendre nombre d’événements étranges
qui étaient arrivés ici et je vais essayer de les rappeler dans
l’ordre.
Cette année, le Rabbi a écrit deux "Lettres de Nouvelle
Année". La première était la lettre habituelle d’avant
Roch Hachana. La seconde lettre était très spéciale:
elle a été distribuée le 6 Tichri (Lettre Igrot Kodech
10235)
La veille de Yom Kippour, dès que le Rabbi est arrivé au 770,
tôt le matin, il a appelé Rav Hadakov et lui a remis un paragraphe
à ajouter à la lettre du 6 Tichri.
Il était écrit: "Bien que les Juifs soient la plus petite
nation, pour les Juifs l’important est la qualité et non la quantité.
C’est ce qui rend les Juifs plus remarquables que les autres nations".
Le Rabbi ajouta une note de bas de page stipulant: "Les Juifs ont gagné
toutes les guerres, au fil de toutes les générations. Il en
sera de même maintenant jusqu’à ce que Machia’h vienne
comme il est écrit dans la Haftara de ‘Hanna (premier jour de
Roch Hachana): "Hachem brisera leurs ennemis… Et Il accordera la
puissance à leur Roi et élèvera Machia’h".
Rav Hadakov sortit immédiatement du bureau du Rabbi et transmit l’ajout
afin que la lettre du Rabbi soit réimprimée avec ce paragraphe.
A l‘évidence, au 770, maintenant chacun comprend.
Il se passa encore autre chose d’étrange la veille de Yom Kippour.
Le Rabbi ne récita pas la prière de Al ‘Heth durant Min’ha
et, quand il acheva la Amida, chacun – y compris le ‘Hazane –
se trouvait encore au milieu de la Amida.
Au matin, quand le Rabbi entra dans la choul et se dirigea vers sa place,
nous avons remarqué que le secrétaire Rav Binyamine Klein s’était
approché du Rabbi et lui avait parlé à l’oreille.
Par la suite, les gens racontèrent qu’il avait informé
le Rabbi qu’une guerre avait éclaté et que le Rabbi avait
répondu: "Je sais".
Durant la pause entre Moussaf et Min’ha, le Rabbi appela Rav ‘Hadakov
dans son bureau et lui demanda s’il avait réussi à ajouter
le paragraphe à la lettre envoyée en Eretz Israël avant
Yom Kippour.
Autre événement inhabituel: le Rabbi tenait un livre de Tehilim
pendant toute la journée. Durant la répétition de la
Amida et entre chaque paragraphe récité par la communauté
– à chaque occasion – le Rabbi récitait des Tehilim.
Personne ne se souvient avoir jamais vu le Rabbi agir ainsi auparavant.
Durant Chara’hit et Moussaf, une partie de l’assistance avait
appris d’une manière ou d’une autre que la guerre avait
éclaté mais l’autre partie ne fut mise au courant qu’après
le jeûne.
Personnellement, j’ai été informé pendant la pause
entre Moussaf et Min’ha, quand je me suis poussé vers l’avant
de la choul, pour me préparer à apercevoir le Rabbi pendant
la "Marche de Napoléon" (Note: chant entonné à
la fin de la Néilah) . Soudain les paroles que le Rabbi avait si souvent
prononcées cet été me revinrent à la mémoire:
"Par la bouche des bébés et des nourrissons… pour
détruire l’ennemi et le vengeur" (Tehilim 8, 3). Soudain
tout devint si évident et clair… Je me mis à trembler…
D’une manière ou d’une autre, cela valut la peine de se
pousser pour assister à la "marche de Napoléon". Le
premier moment le plus angoissant fut la prière Avinou Malkénou.
Tous avaient terminé de la lire et nous attendions que le ‘Hazane
commence les phrases Chema Israël et Baroukh Chem. Mais soudain nous
avons vu le Rabbi pleurer très fort. Entièrement recouvert de
son Talit, le Rabbi se mit à trembler d’un côté
puis de l’autre, pleurant comme s’il ne parvenait pas à
se calmer.
Quand nous avons commencé à chanter la Marche, il arriva à
nouveau quelque chose d’inhabituel. Ce fut la première fois que
le Rabbi resta à sa place durant la Marche, au lieu de se mettre debout
sur sa chaise. Encore autre chose: le Rabbi garda le visage couvert de son
Talit pendant toute la Marche.
D’un
côté, le Rabbi encourageait très fort le chant mais, d’un
autre côté, il continuait de pleurer tout le temps.
La Marche dura plus longtemps que d’habitude et nous pouvions clairement
comprendre que le Rabbi tentait d’obtenir du Ciel la victoire ! Le Rabbi
encourageait si fort le chant qu’il en tremblait. Tous racontèrent
par la suite qu’ils n’avaient jamais vu le Rabbi agir ainsi auparavant.
Nous pouvions
clairement voir comment le Rabbi s’efforçait d’assurer
la victoire avec la Marche victorieuse de Napoléon. Finalement, le
Rabbi se tourna vers l’assemblée, découvrit son visage
et nous avons pu y distinguer un certain bonheur de la victoire.
Ce soir, chacun parlait encore d’autre chose de complètement
inhabituel. Il y a deux mois, le Rabbi avait appelé dans son bureau
un membre du Collel, Rav Leibel Kaplan. Le Rabbi l’informa qu’il
lui confiait une chli’hout très importante: avec sa famille s’installer
en Eretz Israël et établir un quartier ‘habad dans le nord,
à Tsfat (Safed). C’était si urgent que le Rabbi lui donna
des directives, entre autres, restaurer immédiatement la choul ‘habad
du Rabbi Tséma’h Tsédek à Tsfat afin de l’utiliser
dès la première nuit des Seli’hot. Maintenant, tout le
monde évoquait un lien possible entre cette chli’hout et la guerre
actuelle qui venait d’éclater aussi au nord d’Eretz Israël.
Chacun ici remarquait qu’on commençait à comprendre les
paroles mystérieuses du Rabbi tout au long de l’été.
Soudain les paroles du Rabbi prenaient tout leur sens: "détruire
l’ennemi et le vengeur".
Ceci est la fin des souvenirs écrits par ce ‘Hassid.
De quoi
parlait le Rabbi dans la lettre de Roch Hachana ?
Cette lettre datée de Motsaéi Chabat 18 Eloul 5733, évoquait
une leçon de Roch Hachana: au début de la Création, Adam
fut le seul être humain et il annonça à toutes les créatures:
"Venez, proclamons Hachem comme Roi". C’est une leçon
pour nous. Chaque Juif a la responsabilité et la capacité d’affecter
le monde entier.
La seconde lettre (datée du 6 Tichri 5734) continuait: ceci s’applique
aussi au peuple juif en tant que nation. Bien que nous soyons le plus petit
de tous les autres peuples, nous avons la capacité d’affecter
toutes les autres nations du monde, même en temps d’exil.
Quel est le sens de ce que le Rabbi avait par la suite ajouté à
cette lettre ?
Le Rabbi a ajouté qu’en ce qui concerne le peuple juif, l’essentiel
n’est pas leur taille (leur quantité) comme les autres nations
mais plutôt leur spécificité (leur qualité). Ainsi
qu’il est écrit dans Zekharia (Zacharie 4: 6): "Ce n’est
ni avec une armée ni avec la force mais avec Mon esprit, dit Hachem".
Le peuple juif possède des capacités spirituelles qui lui permettent
de dominer tout ce qui lui arrive.
Un exemple de cela, ce fut la période du roi Chlomoh (Salomon) quand
toutes les nations du monde voyaient clairement que les Juifs leur étaient
supérieurs. A cette époque, les Juifs entretenaient une relation
absolument unique avec toutes les autres nations. La sagesse de Chlomoh état
si célèbre que, quand les autres nations en ont entendu parler,
leurs chefs se rendirent à Jérusalem pour le constater par eux-mêmes.
Quand ils sont arrivés, ils ont vu un peuple qui vivait paisiblement
dans un pays constamment protégé par Hachem. Ceci résulta
en des relations paisibles avec les Juifs.
De là
on apprend que, quand les Juifs se conduisent selon la Torah, ils apportent
la véritable paix au monde et constituent un exemple éclatant
pour toutes les autres nations.
En expliquant la spécificité de l’époque du roi
Chlomoh, le Rabbi ajouta une note de bas de page spéciale:
"Il arriva plusieurs fois dans l’histoire que le peuple juif se
trouvât au sommet. (A l’époque de Chlomoh, cela se produisit
de façon paisible mais, même les autres fois, quand il y avait
des guerres, les Juifs ont toujours gagné). Quand ‘Hanna chanta
son cantique après la naissance de son fils Chmouël, elle prophétisa
les guerres futures du peuple juif. Le Targoum sur ce Cantique de ‘Hanna
énumère toute sa prophétie: "Elle évoqua
le roi San’hériv (Sénachériv) d’Achour, le
roi Nevou’hadnétsa’h (Nabuchodonosor) de Bavel (Babylone),
le roi Antiochus avec le miracle de ‘Hanoucca et les fils d’Haman
avec le miracle de Pourim. Jérusalem est maintenant vide mais sera
remplie avec ceux qui reviendront d’exil tandis que Rome, la ville puissante
sera détruite. Et cette prophétie se termine: Tout cela, ce
sera grâce à la force d’Hachem, Celui qui dirige le monde…
Hachem brisera ceux qui se dressent contre Lui (c’est une allusion à
la guerre de Gog et Magog) jusqu’à ce qu’Il élève
la royauté du Roi Machia’h".
Cela signifie (comme il était signalé dans le texte ci-dessus),
que le Rabbi fait remarquer que toutes les guerres contre les Juifs, jusqu’à
ce que Machia’h vienne, seront gagnées par les Juifs.
Le Rabbi écrivit cela avant qu’éclate une guerre à
notre époque moderne contre la terre d’Israël. Nous pouvons
être sûrs qu’une fois de plus, nous gagnerons cette guerre
en Eretz Israël et cette fois, que ce soit avec la délivrance
finale, avec Machia’h !